COURS
LA BLENNORRAGIE
Objectifs Spécifiques :
- Caractériser les symptômes
- Décrire et caractériser l’agent pathogène
- Expliquer l’évolution et la nécessite de traiter cette maladie
- Participer à la lutte contre la blennorragie.
I / Définition
La blennorragie ou la gonococcie ou la chaude pisse est une infection des voies urinaires.
Elle est caractérisée par des douleurs à la miction et des écoulements purulents au niveau des organes génitaux.
II/ Agents de la maladie
1- Classification
C’est une bactérie appelée gonocoque de Neisser découvert en 1879.
Microbes
Groupes
Sous-groupes
Classe
Forme
Schéma
Maladie
Gonocoque de Neisser
Microbe végétal
Bactérie
Coque
Coque arrondie accolés 2 par 2
Blennorragie
2 -Caractéristique
Le gonocoque :
- Est immobile
- Ne sporule pas
- Est facilement détruit par la chaleur humide 65°C et la dessiccation
- Est en forme de grain de café
- Se multiplie très vite dans les muqueuses génitales
- Se localise dans l’urètre et le col de l’utérus
III /Modes de transmission
Il y a 2 modes :
1- La transmission directe
Soit :
Lors des rapports sexuels avec un partenaire contaminé.
2 - La transmission indirecte
Soit
D’une mère enceinte atteinte de la blennorragie et la transmet aux nouveaux né pendant l’accouchement et donnant une ophtalmie purulente
Par contact avec des objets souillés par le malade (linge ; vêtement ; cuvette de WC).
IV / Signes et évolution
La blennorragie passe 2 périodes
1- La période d’incubation
C’est le laps de temps compris entre la contamination et la manifestation de la maladie avec une durée de 2 à 15 jours.
2- La maladie proprement dite
La gonococcie se manifeste de différentes façons selon le sexe.
a- chez l’homme
- Une démangeaison à l’extrémité du pénis,
- Un écoulement purulent jaunâtre qui tache le linge,
- Sensation de brulure à la miction au nom de chaude pisse.
A ce niveau, si la maladie n’est pas traitée à temps les microbes atteignent les canaux et les glandes situés en profondeur de l’appareil génital et donnent des complications grave et de nombreuses qui entrainent la stérilité.
Ce sont:
- Le rétrécissement de l’urètre ou urétrite qui s’oppose au passage normale de l’urine et du sperme d’où mictions fréquentes mais urine peu abondante et contenant des filaments.
- L’inflammation de la prostate ou prostatite, des vésicules séminales ou séminalite de l’épididyme ou épididymite, testicules ou orchite qui empêchent la formation des spermatozoïdes.
- L’inflammation de la vessie ou cystite.
b- Chez la femme
Les symptômes sont souvent inaperçus mais on peut citer :
- L’abondance des pertes blanches purulentes et jaune verdâtre.
- Les grandes lèvres deviennent gonflées et douloureuses au moment du rapport sexuel.
- En absence de traitement, l’infection peut gagner.
- L’utérus : métrite.
- Les trompes : la salpingite qui empêche la fécondation.
- Ovaire : ovarite qui empêche la formation de l’ovule.
- Le vagin : dont l’inflammation entraine la formation des plaies purulentes qui empêche l’entrée des spermatozoïdes dans le col de l’utérus.
- La vessie : cystite
- L’urètre : urétrite
- Le rectum : rectite
- Les articulations : l’arthrite
- Les yeux : conjonctivite
V/ Dépistage
C’est la gonoréaction qui consiste à faire u prélèvement du frottis urétral pour l’homme et le frottis cervico-vaginal pour la femme et les observer au microscope qui montrera la présence ou absence de gonocoque.
VI /Prévention
- Eviter les vagabondages sexuels
- Utiliser les préservatifs ou condom
- Avoir une bonne hygiène des organes génitaux
- Traitement simultané habituel du partenaire occasionnel en cas de maladie
- Dépistés la maladie par la gonoréaction.
VII/ Traitement
Exige un contrôle médical régulier
Par les antibiotiques tels que la pénicilline, streptomycine, l’auréomycine, la trobicine prescrit par le médecin car certains médicaments peuvent être irrégulièrement actifs et les doses doivent être adapté à chaque cas.
Le traitement est accompagné de repos sexuel, de privation de boisson alcoolique.