Généralités
LA PHILOSOPHIE MORALE
Source : Yahoo philosophie morale- images
Objectif : Apprécier la valeur morale dans l’existence humaine
I- LA VIE MORALE
Le moral est un état d’esprit, une disposition à supporter quelque chose, comme on l’a vue dans l’expression « Avoir un bon moral ». La morale est l’ensemble des règles de conduite qui vise le bien à faire et le mal à éviter. La morale est donc la science du bien et du mal.
Opposé à amoral, désignant ce qui est étranger au domaine du bien et du mal, le moral signifie ce qui peut être jugé bon ou mauvais. Opposé à immoral, désignant ce qui est contraire à la règle morale, le mot moral signifie ce qui est conforme à la règle de la bonne conduite.
1- La notion du bien et du mal
- Le bien : c’est ce qui est conforme à l’idéal. Il veut dire aussi ce qui rend la vie en société en ordre.
- Le mal : c’est ce qui est au contraire aux normes admises, il est alors la cause du désordre. Le mal désigne aussi tout ce qui fait obstacle à la perfection de l’homme et englobe des expériences où domine la souffrance.
2- La genèse de la morale
- L’individu en tant que sujet moral qui agit librement suivant les valeurs morales ;
- La famille : éducation. La formation de la conscience morale se fait d’abord dans la famille ;
- La société : vertus morales et déchéances morales sont souvent affaire de milieu social ;
Bref, « la morale commence là où commence la vie en groupe » selon Durkheim (1858-1917).
3- La conscience psychologique et la conscience morale
La conscience psychologique est une reprise réflexive de l’action et nous permet de constater tout ce qui se passe sur notre corps. C’est un jugement de réalité. Exemple : j’ai froid….La conscience morale, par contre, est un jugement interne de l’homme qui consiste à formuler un jugement de valeur sur ce qui se pratique, sur nos actes et sur ce d’autrui.
On peut dire qu’il y a une relation entre la conscience morale et la conscience psychologique, puisque pour pouvoir juger, apprécier, il faut d’abord pouvoir constater.
La conscience psychologique est un simple témoin, la conscience morale est un juge. Tandis que la conscience psychologique est une lumière qui constate ce qui est, la conscience morale est comme une « voix » intérieure qui prescrit ce que nous devons faire. La conscience psychologique révèle ce qui est, la conscience morale ordonne ce qui doit être (avant d'agir, ses jugements se présentent à nous sous la forme d'une exigence, d'un scrupule; après l'action, ils se traduisent par un sentiment de satisfaction ou de remords)
II- LE PROBLEME DE LA LIBERTE
1- La liberté
Etymologiquement, la liberté est l’absence des contraintes ; dans ce cas, être libre c’est faire tout ce qu’on veut. C’est la liberté absolue. Toutefois, il y a 2 contraintes qu’on ne peut pas affranchir, à savoir les contraintes physiques qui se manifestent dans les lois naturelles et les contraintes sociales qui sont présentes dans les lois et normes sociales. Il est donc difficile dans ce cas de qualifier la liberté comme une absence de contraintes.
Une autre façon de définir la liberté est la prise de décision qu’un être libre devra faire. Etant donné que « l’homme est condamné à être libre »[1], et qu’il n’y a pas de nature humaine, l’homme a choisi d’être ce qu’il est. Il y a plusieurs choix qui s’offrent devant lui et il doit trancher parmi choix. Cette décision prouve donc l’autonomie de l’individu car elle lui rendra responsable de sa décision. Sa vie n’est donc que le résultat des décisions qu’il a prises. Cette décision est donc importante car elle rend l’homme responsable de ce qu’il fait. Un être libre est un être qui assume les conséquences de ce qu’il fait.
2- La notion du droit et du devoir
a) Le droit
- C’est ce qui est conforme à une règle précise ou ce qui est permis. Dans le premier cas, il ouvre la possibilité de l’exiger comme par exemple : j’ai le droit de …, le droit de réponse. Mais dans le deuxième cas, il est autorisé par des lois lues ou moins explicites. Là, le droit est synonyme d’une permission. Le droit peut donc se définir comme l’ensemble des règles qui régissent les rapports des hommes entre eux.
- Le droit protège contre l’abus et l’atteinte à la liberté. « Ma liberté s’arrête là où commence celle des autres »[2] dit avec raison J.P Sartre (1905-1980).
b) Le devoir
C’est ce qui doit être ou être fait. Le devoir est une contrainte sociale qui s’impose à soi.
Le devoir dérive de deux sources contraires. D’une part, selon Durkheim (1858-1917), le devoir se réduit dans une obligation sociale, vu que l’homme est une particule au sein de la société. « Quand notre conscience parle, dit-il, c’est la société qui parle en nous »[3].
Par contre pour Kant (1724-1804), le devoir est une loi morale, c’est-à-dire ce à quoi on doit obéir. A la question « que dois-je faire ? »[4], Kant (1724-1804) répond par l’impératif catégorique : « Agis de telle sorte que la maxime de ton action puisse devenir une loi universelle »[5]. Le devoir moral est inconditionné, c’est-à-dire que l’action morale ne tire pas sa valeur du but vers lequel elle tend l’objet qu’elle réalise, mais du principe en vertu duquel la volonté s’accomplit.
Les rapports entre le droit et le devoir peuvent être de deux sortes. D’un côté, on peut dire que le droit et le devoir sont complémentaires. Ce qui est un droit pour moi, constitue le devoir des autres, et le droit des autres constitue mon devoir. Mais de l’autre côté, le droit et devoir sont contradictoires. En effet, le devoir contraint, ce qui est contraire à la liberté, alors que le droit permet, ce qui est favorable à la liberté.
3- La notion de la justice et de la responsabilité
a) La justice
Elle désigne le principe moral qui exige le respect de la norme du droit d’une part, et la vertu qui consiste à respecter les droits d’autrui d’autre part. La justice est donc une règle qui régit le rapport mutuel des citoyens dans la cité.
De manière générale, la justice désigne la conformité avec le droit, le sentiment d’équité. On peut distinguer trois types de justice :
§ la justice-idée : elle désigne la norme du droit, la notion de ce qui est dû– Spinoza (1632-1677) : « La justice est une disposition constante de l’âme à attribuer à chacun ce qui d’après le droit civil lui revient»[6]
§ la justice-devoir : elle désigne la vertu par laquelle on respecte les droits des personnes en tant qu’elles sont considérées comme égales
§ la justice-institution : ensemble des organisations ou personnes appliquant le droit
Pour les philosophes, la justice est le but de toute politique, dans la mesure où elle vise à établir une égalité véritable et anonyme, qui ne tient compte ni de la situation sociale ni de la personnalité des individus.
b) La responsabilité
C’est l’état de celui qui peut répondre à un appel pour ses actes. Elle est l’obligation de répondre quelque chose devant une autorité et de s’en porter garant. Mais la responsabilité aussi peut être définie comme le fait de supporter les conséquences de ses actes, qu’elles soient bonnes ou mauvaises. La responsabilité implique donc un principe de liberté.
Il y a trois formes de responsabilité :
- La responsabilité civile : la faute n’est pas forcément commise par soi-même, mais par un objet, un animal ou une personne sous la responsabilité de soi ;
- La responsabilité pénale : la faute est commise par soi-même.
- La responsabilité morale : c’est le tribunal de la conscience. Elle se manifeste de deux façons : si on fait le bien, elle s’exprime par l’intermédiaire d’une satisfaction ; par contre, si on fait le mal, elle s’exprime par le biais d’un remords.
SOURCES :
- « La justice en philosophie », la philosophie.com/justice-philosophie
- « La liberté morale », www.intellego.fr/.../la-morale.la-liberté/45617
- Yahoo Philosophie morale -images