Objectifs de la matière
Une langue est à la fois objet d’étude, outil de communication, moyen de formation et de culture
Aussi, l’enseignement/apprentissage du français vise-t-il à :
• Consolider la connaissance de la langue par l’élève ;
• Développer la compétence de communication de l’élève ;
• Contribuer à la formation littéraire et scientifique de l’élève ;
• Contribuer à l’enrichissement de la culture générale de l’élève ;
• Contribuer à l’épanouissement de la personnalité de l’élève.
Objectifs de l’enseignement/apprentissage du français au Lycée
Sur la base des acquis du collège, l’élève doit être capable, à sa sortie du lycée, de :
- Manifester de façon observable son aptitude à comprendre les types de discours spécifiques mis en œuvre dans les activités d’enseignement /apprentissage des différentes disciplines et dans la vie quotidienne :
- Le discours des médias ;
- Le discours des manuels et/ou des ouvrages ;
- Le discours des activités culturelles ;
- Le discours scientifiques.
- Communiquer, à l’oral comme à l’écrit, dans des situations liées à différents domaines et/ou à la vie quotidienne, afin qu’il puisse, sans problème majeur d’ordre linguistique ;
- Accéder à la vie professionnelle ou aux études universitaires ;
- Enrichir sa culture générale.
Objectifs de l’enseignement/apprentissage du français pour la classe terminale
A la fin de la classe terminale, quelle que soit sa série, l’élève doit être capable de (d’) :
• Décrire et / ou d’expliquer le fonctionnement de la langue ;
• Manifester de façon observable son aptitude à comprendre différents types de discours oraux et/ou écrits,
• Communiquer, à l’oral comme à l’écrit, dans différentes situations de communication
• Résumer un message oral et/ou écrit,
• Commenter un (des) document(s),
• Présenter un exposé,
• Participer à un débat,
• Utiliser la langue à des fins diverses : esthétiques, fonctionnelles,…
• Lire de façon autonome.
L’élève de classe Terminale A doit être capable, en plus, de rédiger une dissertation
Les savoir-faire à faire acquérir par l’élève de terminale
Pour les trois séries A, C, D
1. Lire
2. Résumer
3. Présenter/ rédiger un commentaire
4. Présenter un exposé
5. Participer à un débat
6. Créer
Pour la série A
7. Rédiger une dissertation
Volume horaire hebdomadaire
Série A : 6H
Série C : 6H
Série D : 6H
Coefficient
Série A : 3
Série C : 2
Série D : 2
N.B.
Le programme de français des classes terminales comprend en définitive deux sortes de savoir-faire :
- Les savoir-faire sur lesquels le candidat peut être évalué au baccalauréat : Résumer /Présenter ou Rédiger un commentaire/ Rédiger une dissertation,
- Les savoir-faire qui visent essentiellement la formation générale de l’élève : lire /Présenter un exposé/ Participer à un débat/ Créer, non susceptibles d’évaluation à l’examen, mais dont l’étude, intégrée à celle de Résumer/ Présenter ou Rédiger un commentaire/ Rédiger une dissertation pourrait jouer un rôle facilitateur Dans tous les cas, les « savoir-faire d’examen » sont prioritaires
1. Lire
De manière autonome, l’élève doit pouvoir accéder au(x) sens de différents types d’écrits, en tirer les informations qui l’intéressent, en apprécier la forme et/ ou le fond
Objectifs opérationnels |
Contenus |
Activités possibles
|
L’élève doit être capable de (d’) :
|
|
- Lecture rapide/ en diagonale/ balayage, - La lecture sélective : repérage/identification des informations pertinentes. - La lecture intégrale, la lecture à plusieurs niveaux
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2. Résumer
L’élève doit être capable de reformuler de manière cohérente, concise et élaborée les points essentiels d’un message : faits, opinions, arguments.
Compte-tenu de cet objectif terminal
Objectifs opérationnels |
Contenus |
Activités possibles |
L’élève doit être capable de (d’) :
résumer,
|
▼Lexique
▼Morphosyntaxe
▼Outils discursifs
- Les indicateurs spatiotemporels et chronologiques du discours, - Les connecteurs logiques - Les connecteurs diaphoriques (cataphoriques ou anaphoriques)
(à l’intérieur d’une étape ou d’un argument) |
unités de sens, de la structure
- Spatio-temporels; - Logiques; - Diaphoriques; - … |
3. Présenter/rédiger un commentaire
L’élève doit être capable de présenter/rédiger de manière cohérente et organisée l’ensemble de ses observations, ses réflexions, ses jugements sur un (des) document(s)
Compte-tenu de cet objectif terminal
Objectifs opérationnels |
Contenus |
Activités possibles |
L’élève doit être capable de (d’) :
d’un document
éléments jugés intéressants,
|
▼Lexique
document à commenter ▼Morphosyntaxe
▼Outils discursifs
- Discours publicitaire/discours expositif/discours scientifique /discours littéraire, etc. - Leurs éléments constitutifs, - Leur fonction
la métaphore, la comparaison, la métonymie, la synecdoque
|
enchaînements des phrases
- Fonctionnement - Effet
/écrite de cette analyse § organisation des éléments (cf. supra) : - à partir des consignes, - de manière autonome
|
4. Présenter un exposé
L’élève doit être capable de donner à un public défini des informations, des réflexions sur un sujet précis
Compte-tenu de cet objectif terminal
Objectifs opérationnels |
Contenus |
Activités possibles |
L’élève doit être capable de (d’) :
de communication
|
- Les indicateurs spatiotemporels et chronologiques - Les connecteurs logiques - Les déictiques ou les connecteurs cataphoriques et anaphoriques - Les procédés d’exemplification
- Cohérence - Progression - Hiérarchisation - Enchaînement logique selon un plan donné
- La mimique - Les gestes - Etc… |
- Classement - Hiérarchisation - Formulation sous forme de notes
- Enregistré - Transcrit,
- En simulation, - En situation réelle
|
5. Participer à un débat
L’élève doit être capable de contribuer à faire avancer une réflexion commune sur un sujet donné en apportant de différentes manières ses points de vue
Compte-tenu de cet objectif terminal
Objectifs opérationnels |
Contenus |
Activités possibles |
L’élève doit être capable de (d’) :
interventions
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▼Lexique
suggestion/sentiments/débat
▼Morphosyntaxe
▼Outils discursifs § Types de discours : - Le discours explicatif - Le discours argumentatif
- La kinésique - La mimique, le geste
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argumenter son choix Jeux de rôle : Exemples : - Débat entre fumeur(s) et non-fumeur(s) - Débat entre les partisans et les non-partisans du mariage et/ou de l’union libre. - Être : *animateur ou *participant, ou *rapporteur d’une réunion/ débat
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6. Créer
L’élève doit être capable d’utiliser de manière autonome, à des fins esthétiques et/ou fonctionnelles
Compte-tenu de cet objectif terminal
Objectifs opérationnels |
Contenus |
Activités possibles |
L’élève doit être capable |
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de (d’) :
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- Fonction communicative, - Fonction expressive - Fonction esthétique, - Fonction « instrumentale » Les spécificités de ces fonctions
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- Atelier de lecture d’œuvres/ extraits d’œuvres : littérature, poésie, roman, théâtre,… - Atelier d’écriture
- Club de lecture : journal, revue, ouvrages divers, - Club de communication : journal du lycée, affiches, photos, posters, - Club artistique : théâtre, musique, …
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7. Rédiger une dissertation
L’élève doit être capable de présenter des réflexions personnelles sur un sujet après en avoir identifié la problématique Compte-tenu de cet objectif terminal
Objectifs opérationnels |
Contenus |
Activités possibles |
L’élève doit être capable |
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de (d’) :
problématique
En dégager les différents aspects,
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▼Lexique
▼Morphosyntaxe
▼Outils discursifs
- Hiérarchisation des idées - Illustration des idées : les procédés d’introduction d’exemples - Les enchaînements/connexions *à l’intérieur du paragraphe (connexions secondaires) *entre deux étapes ou deux arguments (connexions majeures), - La modalisation - Les figures de style
|
- De la problématique - De ses arguments/ réflexions personnelles - De la conclusion à laquelle on veut arriver
- D’introduction - De transitions, - De conclusion en fonction des points ci-dessus
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Instructions
Privilégier les pratiques et le travail de groupes
Un des principes fondamentaux de l’apprentissage d’une langue est la participation EFFECTIVE de l’élève à des pratiques répétées, variées, signifiantes, c’est- à-dire propres à développer ses habilitées langagières.
Ces pratiques sont à faire individuellement ou en groupes réduits selon la nature de l’activité et de la tâche
Viser des objectifs de langue
Aucun thème n’est proposé dans ce programme. Dans l’enseignement, apprentissage du français, les objectifs linguistiques doivent être prioritaires. Le développement des habilités langagières n’est pas lié à un thème spécifique. Tout thème est bon, du moment qu’il se prête à, et facilite la réalisation d’activités et de pratiques propres à développer la compétence communicative de l’apprenant.
Fonctionnement de la langue et fonctionnement du discours
Pour aider le professeur à mieux lire le contenu de ce programme, et compte –tenu du fait que la classe terminale est une classe de lycée, il est opportun de faire le départ entre ces notions, tout en soulignant que les objectifs de leur étude sont complémentaires et convergents à savoir : comprendre le fonctionnement de la langue et comprendre le fonctionnement du discours pour un meilleur maniement de la langue et du discours ; Cela étant, le professeur se rappelle certainement que :
§ L’étude du fonctionnement de la langue consiste en l’étude de l’ensemble des règles et des conventions qui régissent l’usage de la langue, notamment aux plans du lexique, de la morphosyntaxe, de l’orthographe d’usage, de l’orthographe grammaticale, de la phonétique et de la prosodie ;
§ L’étude du fonctionnement du discours est celle de l’ensemble des règles et des conventions qui régissent l’organisation et/ou la structure des discours.
L’organisation d’un discours varie en effet d’une façon au moins formelle, selon que l’on veut raconter, décrire, informer, expliquer, analyser, exprimer ses sentiments ou convaincre (argumenter
Orientations pédagogiques
Le programme proposé est marqué par son option pour une pédagogie centrée sur l’apprenant. Aussi, le contenu des apprentissages, la démarche pédagogique à mettre en œuvre, les activités à mener, les supports et autres auxiliaires à utiliser se préoccupent-ils avant tout de l’atteint par l’élève des objectifs fixés.
Les Objectifs
Généraux
Pour l’enseignement du français, ils indiquent vers quoi doivent tendre toutes les activités de classe.
Terminaux
Ils précisent les comportements observables et mesurables dont l’élève devra faire montre au terme des apprentissages.
Intermédiaires
Ce sont les étapes à franchir pour arriver aux objectifs terminaux. Dans ce programme, ils consistent pour l’élève à réviser et/ou à acquérir, mais surtout à manier à bon escient, d’une manière correcte, efficace et effective les savoirs et autres outils linguistiques qui sous-entendent les compétences communicatives visées.
Contenu du programme
Eu égard aux objectifs de l’enseignement du français en général et ceux du lycée en particulier, ce programme a retenu 7 savoir-faire à faire acquérir par l’élève en terminale. Dans les détails, chaque savoir-faire qui correspond en fait à un objectif général,
- A été décomposé en un certain, nombre d’objectifs intermédiaires énumérés dans l’ordre suivant lequel ils devraient être abordés,
- Prévoit outils linguistiques/discursifs/stylistiques…à faire maîtriser par l’élève pour l’aider à mieux aborder et (traiter les activités possibles proposées,
- Est accompagné d’une liste d’activités possibles qui, loin s’en faut, n’excluent pas celles que le professeur possède assurément dans son propre recueil d’activités de français
Progression
Les savoir-faire : résumer, lire, créer, sont abordés en seconde et renforcés en classe de première et en classes terminales ; le professeur en guidera l’enseignement/apprentissage de façon suivante :
- En classe de seconde : initiation et début de pratiques
- En classe de première : approfondissement/renforcement et pratiques
- En classes terminales : suite du renforcement et pratiques intensives
Les savoir-faire : présenter/rédiger un commentaire, présenter un exposé, rédiger une dissertation et participer à un débat sont étudiés à partir de la première et continuent de l’être en terminale
Le savoir-faire « rédiger un commentaire » sera étudié de la manière suivante :
- En classe de première : initiation au commentaire composé
- En classes terminales : rédaction d’un commentaire composé
Le savoir-faire « rédiger une dissertation » portera sur un sujet d’ordre général. Ce savoir-faire étant étudié en première et en terminale, le professeur procédera de la façon suivante :
- En classe de première : initiation
- En classes terminales : rédaction
Le savoir-faire « créer » étant transversal, n’est pas soumis au critère de progression.
Référentiel
La culture générale et la transdisciplinarité constituent le référentiel du programme de français des lycées
Culture générale
Les axes directifs en sont :
- L’axe général, englobant les différents domaines : économique, social, sportif, scientifique et éventuellement, politique, lesquels seront abordés sous l’angle des activités et des généralités,
- L’axe artistique en général, et l’axe littéraire en particulier, § La transdisciplinarité
Supports
Les manuels de toutes les disciplines, les ouvrages et autres documents spécifiques à tel ou tel domaine, la presse orale, écrite, audio-visuelle, les œuvres littéraires sont les supports les plus indiqués. Il va de soi que, nonobstant ces indications, le recours à d’autres supports jugés pertinents par l’enseignant reste possible et même conseillé lorsque le professeur opte pour un support littéraire, il lui est suggéré de choisir des œuvres ou des extraits d’œuvres de la littérature d’auteurs contemporains
Évaluation
Il faut toujours vérifier le degré d’atteinte des objectifs des savoir-faire appris, procéder à des pratiques de ré médiation pour les élèves qui n’ont pas atteint l’objectif
Évaluation de la compréhension
Il s’agit d’évaluer l’habilité de l’élève à comprendre l’oral (à écouter) et à comprendre l’écrit
(À lire). Les techniques les plus indiquées pour l’évaluation de l’habilité à comprendre sont :
· Les textes lacunaires, appelé aussi texte à trou ou test de closure
Principe : l’élève est invité à compléter un texte dans lequel le professeur a ménagé des lacunes par effacement de phrases/énoncés, de mots, de lettres, d’accents, de signes de ponctuation,…
· Les questions à choix multiples(Q.C.M) Quelques exemples de Q.C.M
*Repérage d’informations brutes, sans avoir à les interpréter ni à les reformuler. Le professeur évitera de poser des questions de repérage sur des détails sans intérêt. Il en posera sur les informations seulement pertinentes, la bonne réponse doit reprendre fidèlement les termes du texte.
*remplacer les mots soulignés : les élèves auront à choisir parmi les mots/expressions proposées celui/celle qui peut remplacer l’élément souligné dans le texte, en vertu d’une relation d’équivalence sémantique, ou d’antonymie, ou d’équivalence syntaxique.
*Comprendre de textes : vérifier la compréhension d’un texte et seulement cela en évitant tout problème d’expression. Les élèves choisissent parmi plusieurs énoncés celui qui conserve le mieux le sens du texte.
Remarque : pour la formulation des énoncés à proposer, distinguer ceux qui formulent effectivement un (des) message(s) du texte de ceux qui sont simplement vrais par rapport au texte.
· Questionnaires VRAI/FAUX
- Les mises en relation
Principe : l’élève doit généralement relier ou mettre en correspondance certains éléments qui lui sont proposés (utilisation de flèches, de codage par lettres et chiffres) Quelques exemples de mise en relation
*trouver des paraphrases : l’élève localise les pages (d’un texte) qui correspondent à des paraphrases fournies par l’enseignant
Pour la mise en œuvre : découper un texte en phrase puis rédiger des paraphrases correspondant à chaque phrase, ensuite présenter le tout dans le désordre après avoir numéroté les phrases et codé par une lettre les paraphrases, enfin reconnaître les actes de parole.
*donner à l’élève un dialogue transcrit avec la liste des actes de parole qu’on y rencontre. L’élève doit relier un acte de parole à l’énoncé(ou aux énoncés) y afférent(s)
- Les puzzles
Principe : à partir d’un texte, l’enseignant opère un découpage en différentes parties qu’il présente en désordre, l’élève doit reconstituer le texte original en tenant compte de la cohérence chronologique et logique entre les parties.
Quelques exemples de puzzles
*répliques mélangées : mélanger les répliques d’un dialogue. L’élève doit retrouver l’ordre.
*texte en désordre : présenter les séquences dans le désordre. L’élève a à remettre dans le bon ordre.
*jeu de cartes textuelles : découper un texte en séquences (ou en phrases) Recopier chaque fragment sur un papier (ressemblant à 1carte). Distribuer les cartes aux élèves répartis en équipes. La reconstitution est collective.
*reconstituer une page de journal : même principe que ci-dessus, sauf qu’ici, la reconstitution concerne toute la page
Évaluation de à la production
A partir d’une matrice de textes
Définition et principe
Une matrice de texte est un déclencheur de production, destinée à engendrer un texte. Une matrice de texte est à la fois :
- Une contrainte, en ce sens que l’élève est obligé de respecter le modèle et/ou le canevas proposé ;
- Une aide, dans la mesure où l’élève est guidé par un certain nombre d’étapes prévues par les consignes.
La phrase de production peut être close par un exercice de lecture expressive par laquelle chaque auteur communiquera son texte au groupe.
- Quelques exemples de production à partir de matrice
*écrire un texte avec du vocabulaire imposé : faire rédiger un texte d’une longueur précise en imposant l’utilisation d’un certain nombre de mots (mots à prévoir par l’enseignant)
*écrire un texte à partir d’amorces imposées : faire rédiger un texte d’une longueur précise à partir d’amorces, et d’éléments structurants (thématiques et/ou grammaticaux et/ou …) imposés
*s’exprimer sur des images : fournir à l’élève, sous forme de questions, une démarche facilitant le déclenchement de l’expression sur un document iconographique
*à partir d’un titre : un titre arbitrairement choisi sert de déclencheur de l’imagination et de l’expression
- Les reformulations et les réécritures
Principe : les reformulations et réécritures portent sur la forme de l’expression, le contenu sémantique déjà structuré et développé qui doit être conservé étant déjà fourni à l’élève
Quoiqu’il y ait d’autres reformulations/réécritures possibles, les propositions qui suivent, se limitent à celles qui se font à l’intérieur du code linguistique : code écrit, code oral Remarques
*il s’agit donc de reformuler un texte sous forme de questions et de réponses ;
*la réalisation de l’interview se fait sous forme de jeu de rôle (élève 1 : journaliste, élève 2 : informateur)
*utiliser un plan : fournir aux élèves le plan d’un texte informatif/narratif/descriptif, l’élève doit rédiger un texte à partir de ce plan.
Remarque : cette activité est plus proche d’un développement que d’une réécriture
Pour conclure, il faut noter que bon nombre des activités proposées dans la troisième colonne peuvent servir d’instruments d’évaluation
(1)
SN = Syntagme nominal
SV= Syntagme verbal
SP = Syntagme prépositionnel
Lexique
Anaphore
· En grammaire, l’anaphore est un processus syntaxique consistant à reprendre par un segment, généralement un pronom, un autre segment du discours, un syntagme nominal antérieur
Ainsi, dans les phrases ci-après, il y a anaphore par :
- En : « Des vacances, j’en ai vraiment besoin »
- Tous : « Femmes, enfants, vieillards, tous étaient venus »
Le segment représenté (‘’vacances’’, ‘’femmes, enfants, vieillards’’) est dit antécédent ou référé, le pronom anaphorique (‘’en’’, ‘’tous’’) référant
· En linguistique textuelle, l’anaphore est un lien référentiel qui remonte la chaîne énonciative.
La cataphore assume le même rôle, mais dans le sens inverse à celui de l’anaphore : Ainsi, on a :
Pour réduire cette distinction entre anaphore et cataphore, on parle de connexion diaphorique (voir le terme connexion plus loin)
Avec les autres connecteurs, dont quelques exemples sont donnés ci-dessous, anaphore et cataphore constituent des facteurs déterminants de la cohérence et de la cohésion textuelle
Brainstorming
Le brainstorming est une méthode d’invention collective de solutions à un problème. Son principe est que plusieurs individus travaillant en commun à la résolution d’un problème sont plus productifs qu’un seul, en quantité comme en qualité.
Pour une séance de brainstorming, le groupe de travail comprend un animateur, des participants, des observateurs directs qui notent toutes les réponses, en dressent l’inventaire et choisissent celles les plus propres à résoudre le problème posé. Le procédé du brainstorming, venu du secteur industriel, est aussi utilisé en pédagogie pour stimuler l’imagination et la créativité des élèves.
Connexion
Ce terme est synonyme d’union, liaison, articulation.
En linguistique textuelle, la
connexion est le lien qui uni deux ou plusieurs éléments de la phrase ou du
texte
Connexion On peut distinguer :
· Selon l’importance de la connexion :
- Les connexions majeures : on les repère généralement au début des paraphrases car elles lient un paragraphe au suivant ‘’Certes…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
Toutefois / Cependant/ Néanmoins / etc……………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………
- Les connexions secondaires : elles se repèrent à l’intérieur d’une phrase ou d’un paragraphe
‘’ Ferme la fenêtre, car il y a un courant d’air’’
Selon la nature de la connexion :
- La connexion causale : ‘’On le respecte à cause de son âge’’
- La connexion conclusive : ‘’Toutes ses initiatives sont malheureuses ; en conclusion, il ferait mieux de rester tranquille’’
- Connexion de comparaison : ’’Il est beau comme un prince’’
- Etc.
Connecteur
Un connecteur est un mot de liaison.
Certains manuels/ ouvrages utilisent des termes comme marqueurs, articulateurs Sa fonction consiste à lier entre eux les éléments d’une phrase ou les phrases d’un paragraphe, ou les paragraphes d’un texte pour en assurer la cohérence et la cohésion. Les connecteurs logiques sont les articulateurs privilégiés de textes explicatifs et/ ou argumentatifs, c’est-à-dire des textes dans lesquels l’auteur met en œuvre une démarche de raisonnement.
Les connecteurs les plus mobilisés sont dans ces cas :
- Ceux qui expriment la cause : à cause de, suite à, puisque,…
- Ceux qui expriment la condition : si, à condition de (que),…
- Ceux qui servent à traduire la conséquence ou la déduction : alors, de ce fait, …
- Ceux qui soulignent l’opposition : en revanche, par contre, …
- Ceux qu’on utilise pour la concession ou la restriction : malgré, certes, même si,…
- Ceux auxquels on recourt pour expliquer : c’est –à-dire, autrement dit, … Les connexions logico-rhétoriques, tout en assurant au discours sa cohérence et sa cohésion, mettent un accent particulier sur sa forme et sa force persuasive.
Déictique(s) (nom masculin)
Benveniste les appelle ‘’indicateurs de la deixis’’, Jakobson les désigne par ‘’embrayeurs’’ En fait, ‘’ indicateurs de la deixis’’, ‘’embrayeurs’’ ne sont autres que les indicateurs spatiotemporels du discours
Ils sont constitués par :
• Les pronoms ‘’Je’’, ‘’tu’’ qui n’existent que parce qu’ils sont actualisés dans l’instance du discours,
• Les démonstratifs : ce, ces, cette,…
• Les adverbes de temps comme : maintenant, hier, demain, …
• Les adverbes de lieu comme : ici, là,
Les déictiques sont spécifiques du discours. Ils n’existent donc pas dans le récit
Dénotation et connotation
Ces termes existent dans le dictionnaire usuel. Prière de s’y référer
Fonction instrumentale
‘’C’est bien la communication (…) qu’il faut retenir comme la fonction centrale de cet instrument qu’est la langue’’. (A. Martinet).
L’expression ‘’fonction instrumentale’’ (de la langue) s’explique d’elle-même, dans l’extrait ci-dessus.
En didactique des langues, cette notion de fonction instrumentale caractérise surtout l’approche fonctionnelle.
La kinésique
La kinésique étudie les mouvements du corps dans les pratiques sociales, notamment le langage
La kinésique englobe ce qu’on peut appeler macro-mouvements : mouvements des mains, des pieds, de la tête, du corps, etc…faits par les interlocuteurs en acte de communication. Elle se distingue en cela de la mimique qui est constituée des micromouvements (ou jeux de physionomie) : faire la moue, écarquiller les yeux, froncer les sourcils, etc…
Les procédés d’exemplification
Cette expression désigne l’ensemble des termes utilisés pour introduire un exemple : ainsi, par exemple, en illustration à, pour illustrer ce…, à titre d’exemple, etc.
La proxémique
La proxémique étudie la distance entre les interlocuteurs et leur orientation dans l’espace. On peut citer la distance intime, la distance publique, ou l’échange en face-en-face ou côte-à-côte, etc.